L'opportunité des 35 heures

LES 35 HEURES POUR ABOUTIR



Avec les 35 heures, vers une société tertiaire plus forte


Comment pratiquement faciliter les adaptations au changement de société ? Comment faire évoluer l’économie par un tertiaire qui boosterait le primaire et le secondaire ?
Comment profiter des 35 heures pour développer l’autonomie et la compétence utile à la créativité et, à terme, développerait une offre de produits et de prestations à forte valeur ajoutée facilitant les échanges et améliorant le niveau de vie ?

Constat actuel

En résumant la situation actuelle nous pouvons constater :
    Que le chômage et les différentes formes de précarité prive la nation d’environ 15% de ses possibilités de contribution de valeur ajouté ;
    Que la crainte de se trouver exclu de la reconnaissance professionnelle conduit à une docilité néfaste aux initiatives favorisant le progrès ;
    Que les entreprises sont dans la nécessité de créer, de favoriser l'émergence de compétences, d’être un lieu d’insertion de diversité plutôt que d’exclusion.

Le libéralisme global : social & économique

Une situation de plein emploi, en provoquant des tensions stimulantes sur le marché du travail par l’équilibre contractuel des forces, conduit au véritable libéralisme. Elle permet à chacun de construire sa vie/ses projets, son réseau de relations selon sa représentation du progrès. Du fait de relations contractuelles équilibrées, les conditions de travail seront améliorées et favoriseraient la créativité collective. Le salarié peu satisfait cherchera un environnement plus favorable à son épanouissement et n'empoisonnerait pas l’ambiance de l’entreprise. Les individus autonomes, sont acteurs de leur devenir et participent activement aux changements présents et futurs nécessaire pour être en permanence adapté. Comment, aujourd’hui, arriver au libéralisme global et permettre l’autonomie de tous ?

Effets de l’autonomie
Le changement n’est donc possible que si chaque citoyen possède la marge de manœuvre nécessaire pour construire sa contribution. Ceci nécessite parfois l’assistance d’une personne extérieure, telle un coach, qui aide à gérer l’évolution professionnelle de l’individu par la prise de conscience de ses projets, de ses points forts et faibles. L’une des solutions est de transformer le temps socialement disponible, actuellement transformé en temps angoissé par l’exclusion et le chômage, en temps de réalisation de projet et ainsi construire l’avenir.

L’opportunité des 35 heures

Les 35 heures nous paraissent un moyen d’effectuer cette métamorphose. En considérant que 7 années travaillées à 40 heures équivalent 8 années à 35 heures. Prendre une année sabbatique après 7 ans reviendrait à travailler en moyenne 35 heures sur 8 ans.
En permettant, à ceux qui sont intéressés, de capitaliser 5 heures par semaine pour, lorsqu’ils ont un projet, pouvoir le réaliser sur du temps à rémunération différée. La plus value apportée par les compétences acquises pendant l’année sabbatique dynamiseront la société.
Durant la vie professionnelle, 5 périodes d’un an peuvent être mises à profit pour faire évoluer son projet de vie. En ouvrant légalement cette possibilité, chacun pourrait s’approprier la gestion de son évolution professionnelle et l’apprentissage tout le long de la vie prendrait tout son sens.
Cette année sabbatique toucherait en moyenne 12,5% des travailleurs. Sortis un an du système de production, soit un chiffre approximativement identique à celui des exclus, ces salariés pourraient de manière autonome se construire leur évolution professionnelle.

Le goût d’entreprendre
En effet, cette dynamique devrait inverser la tension actuelle qui existe sur le marché du travail et redonner le goût de l’entreprise, celui des paris sur l’avenir. Un juste équilibre entre crainte de ne plus être dans le coup et la sécurité de retrouver un emploi, même si parfois il ne correspondait pas parfaitement à ses aspirations, obligera sans cesse à entreprendre d’autres projets pour progresser. Cette responsabilisation évitera de rechercher des boucs-émissaires extérieurs à la moindre difficulté, et, incitera à une introspective qui ne pourra qu'améliorer, à long terme, la situation de chacun. Le fait de pouvoir tenter de nouvelles orientations finit soit par faire progresser soit nous met en difficulté. Quelque soit le résultat un bénéfice est acquis car nous tirons toujours un enseignement de nos difficultés.

La puissance de la délégation
Pour faire face au turn-over du personnel et développer les compétences à moindres coûts, l’entreprise cherchera, comme vu dans l’article précédant, à déléguer les tâches à des salariés moins qualifiés qui pourront acquérir de nouvelles compétences et qui participeront à la réduction des coût de production tout en favorisant l’émergence de nouvelles offres sur le marché.
Dans ce nouveau schéma, chacun se positionnera de manière à valoriser ses compétences et son envie d’évoluer selon ses projets. Un éclairage externe, de type coach, l’aidera à faire les bons choix. Le surplus de valeur ajoutée devra sans cesse être réinvesti dans des projets d’avenir.
Une partie de ses réinvestissements pourrait aller vers la construction d’une représentation collective, d’un progrès humain fédérant les énergies vers des projets partagés. Chacun pourra se positionner de manière à trouver un épanouissement, une utilité en fonction de ses compétences. A l’instar du Moyen âge qui a su développer des projets collectifs tels que la construction de cathédrales, nous pourrions trouver notre cathédrale du XXIème siècle !

Anticipation ou conservatisme
Ne faut-il pas favoriser la valeur ajoutée, expression de la compétence et facteur d’autonomie, plutôt que des travaux fastidieux nous faisant progressivement régresser.

Méthode ?
Certes, imposer cette démarche à tous a peu de chance d’aboutir, conduisant plus certainement à la contestation qu’à l’appropriation. Il semble préférable d’amorcer un mouvement plutôt que de bloquer la démarche en l’imposant à tous.

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