Repère de la crise de société

LE CONSTAT DE LA SITUATION, DES ENJEUX ET DES OPPORTUNITES


Les repères d’une société apprenante créative ouvrant la porte aux évolutions positives


Constat
Nous sommes en crise, que faut-il pour en sortir ? Rendre plus performant le système actuel ou évoluer vers un système qui intègre l’ensemble des nouveaux enjeux ?

Engagement
Osons imaginer les conditions d’un développement épanouissant pour tous. Un développement qui pourrait nous ramener à minima à un état d’épanouissement connu durant les 30 glorieuses.

Condition
L’évolution n’est possible que si nous acceptons d’effectuer le deuil de certaines habitudes. Ainsi, les 30 glorieuses n’auraient pas existées si chacun était resté dans sa campagne à exercer le métier de ses parents. Sans l’abandon d’habitudes anciennes, il ne peut y avoir émergence et développement d’idées, de projets nouveaux porteurs d’avenir.

Émergence
Le développement n’est rien d’autre que des émergences portées par un ou plusieurs individus, plébiscitées et appropriées ensuite par un nombre croissant de personnes au point de devenir des évidences. Ainsi, au XIXème siècle, fallait-il investir dans la machine à vapeur alors que les performances des chevaux étaient, au début, meilleures que celles des premiers trains ? L'émergence est toujours fragile à ses débuts mais peut être source de changements positifs et profonds. C’est pourquoi il faut être vigilant, la recherche de performances immédiates peut tuer la performance future.

Alors comment discerner les évolutions d’avenir, les enjeux de société pertinents sur lesquels investir ?
Prenons un exemple concret. Les nouvelles technologies nous permettent l’accès à toutes sortes d’informations sur des supports variés, Aujourd’hui, les tablettes et liseuses autorisent la consultation de la presse et d’une multitude de livres. Mais ces techniques contraignent les industries de la presse, l’édition et de la distribution à des adaptations.
Face aux mutations, on discerne deux types d’approche ; la crainte ou le changement. D’un côté, la crainte de perte d’emplois incite à créer, imaginer des règles pouvant freiner cette évolution. De l’autre, au contraire, il s’agit d’envisager les conséquences du changement et chercher les stratégies pour devenir leader. Favoriser des compétences qui anticipent les évolutions possibles permet de rester compétitif, d’apporter un plus au tissus social et de libérer du temps pour investir sur d’autres projets d’avenir.

Conservatisme
La protection du système actuel ne fait que retarder les changements et éloigne des adaptations utiles pour rester dans le peloton de tête des pays développés. C’est la compétence qui est au cœur de la richesse des échanges. Il faut souvent faire le deuil d’acquis anciens pour progresser vers une meilleure compétitivité.
Il est essentiel de prendre en compte le qualitatif autant que le quantitatif. Le « toujours plus » conduit souvent à s’épuiser sans faire progresser la richesse de notre environnement, sinon parfois en image sans autre réel confort. Cette démarche a pour conséquence de puiser inutilement les ressources de la planète.

Évolutionnisme
L’aptitude au changement se développe entre la précarité et la toute puissance. Si l’on considère des personnes en précarité, souffrant de l’exclusion et du chômage, la forte tension exercée sur eux ne leur laisse que peu de marges de manœuvre. Leurs préoccupations sont essentiellement centrées sur la survie. Cette situation ne leur permet pas de se projeter vers leur futur. Leurs capacités d’adaptation aux risques et aux opportunités sont fortement réduites. De plus, ils peuvent être la proie de manipulateurs cherchant à les instrumentaliser et les injonctions ne font que renforcer le blocage au changement.

Condition du changement
A l’inverse, un manque de tension diminue la vigilance et limite l’expression des compétences. Ainsi, ceux qui ont des pouvoirs importants peuvent contraindre les autres à agir selon leur représentation. Cela ne favorise pas les échanges, ne permet pas l’intégration d’autres facteurs et aboutit à des solutions partielles, vite dépassées par les solutions complexes qui, elles, ont intégré les contraintes repérées par de multiples acteurs.
L’équilibre dynamique entre la position d’exclu et de la toute puissance favorise l’émergence d’une autonomie. À contrario de la domination, l’autonomie permet à chacun de se positionner dans l’échange et de construire son utilité, celle-ci évoluant en permanence avec le temps. Une personne autonome saura trouver les actions les plus appropriées en fonction de la situation observée et du projet qu’il souhaite mettre en œuvre.

Autonomie
L'autonomie et l’évolution sont donc le résultat d’un équilibre entre différentes tensions. Les tensions ouvrent le regard sur les points d’amélioration et favorisent l’écoute de points de vue différents pour construire, souvent en équipe, des solutions plus adaptées. La représentation devient plus riche et le panel des actions possibles s’élargit. Une boucle épanouissante peut s’amorcer entre autonomie et richesses produites donc disponibles à chacun.

Démocratie
La démocratie oblige à effectuer des compromis et évite qu’un point de vue s’impose au détriment des autres. La collectivité doit trouver le système législatif accompagné d’investissements dans les infrastructures afin de favoriser l’autonomie. L’instauration d’un libéralisme social peut être une solution.

Enfin ne faut-il pas favoriser la valeur ajoutée, expression de la compétence, facteur d’autonomie et d’indépendance financière pour être armés face aux évolutions actuelles.

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